Communication et valorisation

COMMUNICATION ET VALORISATION
PARTICIPATION DU CERIC A LA NUIT DES JEUNES CHERCHEUR.E.S :
Un jeu de cartes pour mieux comprendre le fonctionnement de l’ONU

 

 

 

 

«Il était une fois » ... une équipe de jeunes chercheur.e.s doctorant.e.s* au Centre d’études et de recherches internationales et communautaires (CERIC) de la Faculté de droit et de science politique (FDSP) d’Aix-Marseille Université (AMU). En mai 2018, à la fin de leur première année de thèse, sous l’impulsion et avec l’appui de la chargée de communication du Centre**, l’équipe de doctorants a choisi de participer à la Nuit des jeunes chercheur.e.s.
Cet événement européen a pour objectif d’inviter les chercheur.e.s à partager sur leurs recherches et la réalité de leurs métiers à destination du grand public. Le thème de la Nuit des Chercheurs 2018 était « Mille et une histoires... »

 

Après moult réflexions et échanges sur la manière de faire partager leur discipline à un public majoritairement néophyte, les étudiants convinrent de la création d’un jeu de cartes dont la partie représenterait l’adoption d’une Résolution par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce choix fut indiqué à la cellule de culture scientifique et technique d’AMU, organisatrice de la Nuit aux Docks de Marseille, afin de guider la création du projet. Les échanges entre l’équipe CERIC et la CST furent décisifs dans la conception du jeu. L’équipe CST précisa notamment le cadre au sein duquel cet atelier sera proposé, c’est-à-dire intégré à un parcours immergé sur le thème d’Alice au Pays des merveilles, pour une durée de dix minutes pour dix participants.

 

Le jeu de cartes fut conçu de telle sorte à pouvoir se jouer à dix et à se conclure en moins de six minutes afin d’avoir le temps d’expliquer le jeu au préalable et d’en discuter une fois celui-ci achevé. De nombreux échanges, rencontres et, surtout, des tests furent nécessaires afin de calibrer le jeu de cartes. L’une des difficultés fut de créer des règles simples afin de pouvoir les expliquer rapidement et clairement tout en garantissant des mécanismes de jeu intéressants et pertinents. Il s’agissait de ne pas perdre de vue l’intérêt pédagogique du projet afin de rendre compte des réalités d’un organe méconnu, et pourtant très important, de la scène internationale en général et du droit international public en particulier.

 

La version définitive du jeu fut finalement trouvée la première semaine de septembre, soit moins de trois semaines avant l’événement. Il sortit en format physique la semaine d’après, juste avant la répétition générale de la Nuit.

 

La Nuit arriva très rapidement, le 28 septembre 2018. L’équipe fut présente dès 14h sur place afin de prendre possession des lieux, d’installer le matériel et de répéter leurs textes. À partir de 18h les participants arrivèrent, plus d’une dizaine de groupes prit part au parcours et, par conséquent, participèrent à l’atelier proposé par l’équipe du CERIC. Le public fut au rendez-vous, enthousiaste, et tout se déroula sans accroc. Certains participants nous conseillèrent de développer et de diffuser le jeu; d’autres prirent notre contact, intéressés par notre expérience d’organisateur de simulations des Nations Unies.

 

En définitive, cette expérience participa à l’enrichissement des compétences de travail en équipe, de conduite de projet à caractère pédagogique et ludique et de valorisation scientifique. De même que la satisfaction d’avoir représenté le Droit, et en particulier le Droit international public, au cours d’un événement où les sciences dures sont par trop représentés au détriment des Humanités. Il est important de transmettre au grand public que la recherche scientifique ne se fait pas qu’en blouse blanche à l’aide d’un bec Bunsen, mais qu’il existe aussi des laboratoires et des chercheur.e.s en sciences sociales.   

 

* Wissem Seddik, Lorraine Dumont, Badjinri Habib Touré et Gaëtan Ferrara (de gauche à droite sur la photo)

** Martine Perron, chargée de la communication, IE CNRS

 

 

 « Rétrospectivement, je m’étonne du chemin que nous avons parcouru entre l’idée de départ et la rencontre du public. En quelques semaines, il a fallu partir d’un vague concept à la conception d’un jeu de cartes cohérent et opérationnel, à la fois fidèle à l’esprit du Conseil de sécurité et accessible au grand public, adapté au format et à la trame narrative du parcours immersif.

Puis, à travers le contact avec le public, les réactions et les échanges, nous avons pu mesurer le succès de l’entreprise et découvrir la curiosité et l’intérêt que suscitait la thématique de recherche illustrée par l’atelier. L’expérience fut donc non seulement gratifiante, pour nous chercheurs, mais surtout intéressante de par le décloisonnement et le dialogue qu’elle a permis autour de nos recherches. J’en garderai un excellent souvenir.

Je remercie chaleureusement Martine, l’équipe de la Cellule scientifique et technique, en particulier Hannah Robin qui nous a suivi et assisté tout au long du projet, ainsi que les graphistes et les techniciens qui ont su nous préparer un bel atelier ».

Wissem

« La participation à la Nuit des jeunes chercheur.e.s a été une très belle expérience. Elle nous a permis de tester notre créativité en alliant pédagogie, distraction et capacité de transmettre assez facilement des informations scientifiques à des personnes extérieures à notre domaine de formation. Nous en sommes sortis ravis ».

Habib

 

« Une expérience riche tant au niveau pédagogique que culturel et social. Le travail d’équipe fourni est un bel exemple de ce que ce type d’événement peut apporter aux participants, en supplément du plaisir d’adapter nos recherches afin d’échanger sur un sujet qui nous passionne avec le grand public ».

Lorraine.

« Dans notre conjoncture socioéconomique mondiale assombrie par le repli sur soi, la Nuit des jeunes chercheur.e.s est une initiative salvatrice porteuse de valeurs telles que le partage, la curiosité, la tolérance ainsi qu’un témoignage de confiance. Une confiance que porte la société civile à l’égard de ses scientifiques et qu’il est important d’entretenir afin d’éviter toute défiance envers la Science ».

Gaëtan