Rencontres d'été du GIS Euro-Lab - Appel à panels et à communications

 

Les deuxièmes Rencontres d’été du GIS Euro-Lab se dérouleront à Lille les 27 et 28 juin prochains, en co-organisation avec l’Université de Lille et Sciences Po Lille.

 

Le GIS Euro-Lab est un réseau interdisciplinaire de recherche sur l’Union européenne porté par 29 universités et grandes écoles mais qui s’adresse à l’ensemble des chercheur·ses, enseignant·es chercheur·ses, doctorant·es et étudiant·es intéressé·es par les travaux dans le domaine des études européennes et entend contribuer à leu développement et à leur visibilité.

 

Ces deuxièmes Rencontres revêtent une place majeure dans le calendrier du GIS et dans l’agenda de la recherche européaniste francophone, puisqu’il sera l’occasion d’échanger sur les recherches en cours, mais aussi sur l’actualité des publications et sur l’état de la profession s’agissant des études européennes en France. Il sera également l’occasion de dresser un état des lieux des objectifs et des perspectives du GIS Euro-Lab à mi-parcours du projet. Une analyse des élections européennes qui auront à peine eu lieu et un débat public avec une personnalité européenne seront également organisés en séance plénière.

Dans ce cadre, un appel à propositions est lancé pour l’organisation de panels thématiques et pour des communications lors des Rencontres. Cet appel est ouvert à toutes et tous, quels que soient les statuts et que les chercheur-es soient issu-es ou non d’un établissement partenaire du GIS Euro-Lab. Outre les propositions de panel thématique, qui devront privilégier le croisement des regards disciplinaires, le comité d’organisation examinera également toutes les propositions de communication qui lui seront adressées. Ces propositions pourront s’inscrire dans les quatre priorités scientifiques esquissées par le conseil scientifique du GIS Euro-Lab :

(cf. détails ci-dessous) mais elles pourront traiter tout autre thème du champ des études européennes.

 

Les propositions de panels thématiques et de communications (1000 mots maximum) devront être envoyées par mail avant le 18 mars 2024 à l’adresse suivante : mail à giseurolab@univ-paris1.fr. Un accusé de réception électronique sera envoyé au/à la contributeur.rice. Consultez l'appel ici.

 

Les propositions reçues seront évaluées par le comité d’organisation début avril.

 

Ségolène BARBOU DES PLACES (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; Anne BAZIN (Sciences Po Lille), Elsa BERNARD (Université de Lille) ; Stéphane BRACQ (Sciences Po Lille) ; Oriane CALLIGARO (Université Catholique de Lille) ; Yohann MORIVAL (Université de Lille) ; Rémi PASTOR (GIS Euro-Lab) ; Aymeric POTTEAU (Université de Lille) ; Vincent RÉVEILLÈRE (Aix-Marseille Université) ; Anja THOMAS (Université de Lille) ; Antoine VAUCHEZ (CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

 

Pour tout complément d’information, veuillez contacter le comité d’organisation à l’adresse suivante : giseurolab@univ-paris1.fr

 

 

 

Sans que cela soit exclusif d’autres thématiques que les membres de la communauté du GIS Euro-Lab souhaiteront proposer, les panels thématiques et de communications pourront s’inscrire dans l’un des axes scientifiques ci-dessous tels que définis par le Conseil Scientifique du GIS Euro-Lab pour l’année 2024.

 

Le GIS Euro-Lab souhaite encourager des études pluridisciplinaires sur l’élargissement de l’Union européenne. De longue date enjeu considérable, l'élargissement affecte l'Union de bien des manières. Il implique une préparation institutionnelle à l’accueil d’un grand nombre d’Etats. Il interroge la capacité de l’Union à traiter les écarts de développement économique entre ses Etats membres et les nouveaux entrants. Cependant, l'Union européenne actuelle n'est plus exactement celle qui a connu les précédentes vagues d'élargissements. Davantage "fond commun de valeurs" que "fond commun de placement", pressée de s'élargir pour répondre à des enjeux divers (géopolitiques, économiques ou culturels), l'UE rencontre aujourd'hui des difficultés à assurer le respect par ses Etats membres des valeurs fondatrices de l'Union. Le GIS souhaite soutenir les recherches visant à comprendre les logiques et mécanismes des élargissements passés et de ceux programmés, les conséquences que de tels élargissements peuvent emporter sur l'UE et ce qu'ils disent de l'Union telle qu'elle est aujourd'hui.

 

Le GIS Euro-Lab souhaite favoriser les recherches sur l’intelligence artificielle (IA). L’IA est un ensemble de théories et de techniques visant à réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine. En s’appuyant sur des moyens de collecte et de stockage permettant de disposer de données de masse (big data) et des algorithmes capables de valoriser ces données, notamment par les méthodes d’apprentissage profond (deep learning), le déploiement de l’IA est susceptible d’exercer une influence profonde sur de nombreux secteurs d’activités (économie, éducation, santé, transports, énergie, sécurité, justice). L’adoption prochaine d’un règlement de l’UE établissant des règles harmonisées concernant l’IA appelle des recherches approfondies et multidisciplinaires. Le GIS invite à explorer le rôle de l’Union dans la définition et la régulation de l’IA, mais également, en sens inverse, à étudier les effets transformatifs de l’IA sur l’Union, ses registres et ses modalités d'action.

 

Pour développer son autonomie stratégique et promouvoir ses objectifs politiques prioritaires, l'UE s’est engagée à mener à bien une transition "vers des sociétés européennes plus résilientes, plus compétitives et plus durables". Cette transition se présente comme une réponse à des défis de grande ampleur, affectant les formes mêmes de reproduction des sociétés européennes, que ce soit leur capacité de défense, leur sécurité énergétique dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, la digitalisation de leurs économies ou les changements dans les modes de vie et d'alimentation. Cette transition est susceptible d'emporter des effets massifs de redistribution entre Etats européens – à l’image du "fonds pour la reprise et la résilience" mis en place en réponse à la crise Covid-19 – et entre groupes et individus au sein de ces sociétés. En outre, pareille transition suscite de nouveaux conflits sociaux, à l'échelle locale, nationale et transnationale. Pour tenir compte de ces effets et de ces conflits, les institutions européennes ont forgé un concept et des mécanismes dits de "transition juste". Afin de promouvoir son modèle social dans ce contexte de transition, l’UE met notamment en avant un "plan d’action" du pilier européen des droits sociaux et elle a engagé une réflexion et des négociations sur sa gouvernance économique. Le GIS Euro-Lab souhaite soutenir les études européennes qui s'engagent à explorer ce concept et les mécanismes associés, dans une perspective comparative et multidisciplinaire.

 

Le GIS Euro-Lab souhaite proposer aux études européennes d'opérer un retour réflexif sur l’histoire des formes de connaissance de l’Europe à l'aide d'un croisement des regards disciplinaires. Qu'est-ce que "l’Europe" dans les études européennes ? Les frontières de cet objet ont été historiquement définies et elles sont aujourd’hui bousculées par les crises européennes de la dernière décennie. À l’image des autres studies, ce champ de recherche reste en effet étroitement dépendant des évolutions de son domaine d’études. C’était vrai dans les années 1950 alors que les études européennes incluaient les travaux sur l’ensemble des constructions européennes (OTAN, OCDE, projets « Eurafricains », Conseil de l’Europe, etc.). Mais il en est encore ainsi depuis qu'elles se sont définies en rapport toujours plus étroit avec le projet d’Union Européenne. Il s'agit dès lors de s’interroger sur l’effet en retour des crises européennes récentes sur le découpage de notre objet d'étude. Du Brexit qui remet en cause l’idée que l’Union serait un processus incrémental par élargissement successif jusqu’à l’invasion russe en Ukraine analysée par de nombreux spécialistes comme une "guerre européenne", en passant par les politiques migratoires, les débats de la zone euro, ou encore les perspectives d’élargissement, toutes ces crises semblent mettre à mal le découpage sur lequel nous nous fondions. Elles invitent à penser ensemble des constructions européennes à géométrie et intensité variables. Les études européennes sont-elles devenues des études aréales (area studies) comme les autres ? C'est autour de cette question que nous souhaiterions encourager de nouvelles études.