Conservation et protection du patrimoine cultuel dans les système italien et français
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mots-clés
- Erhaltung des Kulturerbes
- Rechtsvergleichung
- Italien
- Frankreich
- Heritage Conservation
- Comparative law
- Italy
- France
- Conservación del patrimonio
- Derecho comparado
- Italia
- Francia
- Italie
- Conservation du patrimoine
- France
- Droit comparé
- Protection du patrimoine culturel
- Conservazione del patrimonio
- Protezione del patrimonio cultuale
- Francia
- Italia
- Diritto comparato
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ARTrésumé
Dans le sillage de la Révolution française et de l’Empire naquit, dans la partie septentrionale de la péninsule, l’idée de l’unité italienne, arrimée, comme dans l’Hexagone, à la sécularisation partielle des biens de l’Eglise. L’anticléricalisme révolutionnaire et plus tardivement « risorgimental » constitue un autre point de jonction entre les deux pays latins. En France, les bases de la conservation et de la préservation du patrimoine furent jetées dès la révolution et l’Empire, puis concrétisées sous la IIIe République. L’Italie connut, elle, des chemins différents, puisque ce furent les Etats pontificaux qui, au début du XIXe siècle légiférèrent en la matière. Néanmoins, la logique anticléricale et libérale des acteurs du Risorgimento explique le désintéressement du Royaume nouvellement à l’égard du patrimoine cultuel italien. C’est paradoxalement sous la période fasciste que furent prises, à l’échelle nationale, les mesures les plus importantes. L’accumulation de ces différentes scansions, fruit de l’Histoire tourmentée de la péninsule, explique une réglementation complexe, tranchant avec la relative simplicité de la législation française. La succession des différentes histoires italiennes, celle des Etats pontificaux, du Royaume des Deux-Siciles, des campagnes révolutionnaires de Bonaparte et des régimes qu’il installa, du Risorgimento, du fascisme puis de la République brossent, par strates, une législation aussi raffinée que complexe que cette étude entend exposer.