Esquisse d'une histoire du Parti communiste italien

auteurs

  • Giudicelli Julien

mots-clés

  • Zeitgenössische Geschichte
  • Italienische Kommunistische Partei
  • Italien
  • Politische Partei
  • Political party
  • Italy
  • Contemporary History
  • Italian Communist Party
  • Grupo político
  • Historia Contemporánea
  • Italia
  • Partido Comunista Italiano
  • Histoire contemporaine
  • Parti communiste italien
  • Parti politique
  • Italie
  • Partito comunista italiano
  • Storia contemporanea
  • Storia
  • Italia

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ART

résumé

Cette esquisse dévoile le sabordage du PCI au début des années 1990, que rien, pourtant, ne semblait présager. Ce parti, hégémonique à gauche, au contraire de son homologue français, pendant plus de 45 années, ne participa pourtant jamais au pouvoir national, exclu par le rapprochement de la Démocratie chrétienne et du PSI. Il fut cependant souvent présenté comme le Parti communiste occidental le plus ouvert. A telle aune que son premier responsable, Enrico Berlinguer, proposa, sous l’influence de facteurs tant endogènes (les années de plomb durant la décennie 1970) qu’exogènes (le coup d’Etat au Chili en 1973) et d’un renouvellement idéologique (l’Eurocommunisme), un compromis historique à la DC, lui permettant d’entrevoir l’ouverture des palais officiels, en s’appuyant sur son aile gauche, menée par Aldo Moro. Son assassinat en 1978 mit fin rapidement à l’expérience de soutien sans participation de gouvernements dirigés par la DC. Par ailleurs, la dispute du leadership à gauche entre le PSI et le PCI exacerba les tensions entre les deux frères ennemis à travers la cristallisation sur la question, voulue par Bettino Craxi, secrétaire général du Parti socialiste et Président du Conseil, de la désindexation partielle de l’échelle mobile des salaires. Malgré la victoire aux élections européennes du Parti communiste, après la mort tragique de Berlinguer, le référendum initié par le PCI signa sa défaite sur cette question emblématique. Le Parti, quoique gardant un poids électoral conséquent, fit l’objet d’un tournant impulsé par son nouveau secrétaire général, Occhetto, désireux d’imprimer un réformisme que souhaitait depuis longtemps les « miglioristes » de l’aile droite du PCI. Cette transformation, désirée par quelques leaders communistes, fit l’objet d’âpres débats, mais le suivisme de la base accepta la mue sociale-démocrate du mouvement fondé par Gramsci, abandonnant par là même toute une culture politique, au profit d’une conversion au « réalisme » économique, favorisé par les révolutions libérales anglo-saxonnes, qui est le prélude à ce que nous analysons comme l’ensevelissement de l’idée même de la gauche.

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